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mardi 16 novembre 2010

Du cannabis pour relancer l'économie ?

Du cannabis pour relancer l'économie ?

Le regard porté par les Etats-Unis sur le cannabis change. Sa consommation pour raison médicale est désormais autorisée dans 14 Etats. Il y existe même un débat pour en élargir l'usage afin d'augmenter les recettes fiscales américaines. Où en est la réflexion en Belgique ?
© Epa

Le changement est surprenant. Les Etats-Unis n'ont jamais lésiné sur les moyens dans leur lutte contre la drogue et leur législation a inspiré celles des pays européens. Pourtant, en janvier dernier, le New Jersey était le 14e Etat à légaliser l'usage et la culture du cannabis (chanvre et marijuana inclus) pour raisons médicales. Ce qui laisse entrevoir le développement d'un secteur d'activité inattendu.
Certes, la vente du cannabis n'est pas libre. Chaque Etat a établi une liste des maladies qui en autorisent l'usage. En priorité, il s'agit du sida et du cancer, mais la Californie accepte également la plante et ses dérivés comme remède contre l'insomnie ou l'anxiété. En pratique, il n'est guère difficile d'obtenir une ordonnance. Des boutiques fleurissent dans cet Etat sous le nom de Compassionate Care Clinics ou Dispensaries. On y trouve le cannabis sous diverses formes, y compris parfois des glaces, des biscuits ou des boissons fraîches.

Des milliards d'euros de taxes potentielles

«Comme beaucoup d'Etats souffrent de gros déficits budgétaires, les partisans de la légalisation affirment que ces administrations pourraient tirer profit de nouvelles taxes sur la vente de marijuana», écrivait à la mi-janvier le Wall Street Journal. En effet, le cannabis n'est plus cantonné aux pages faits divers des journaux. La presse économique s'y intéresse également. En octobre dernier, le bimensuel Fortune lui consacrait même sa une. Et développait la thèse suivante : la légalisation du cannabis est acquise de facto car le président Barack Obama a stoppé les raids de la police fédérale sur les boutiques et les cultures de cannabis dans les Etats qui autorisent le cannabis médical. Jusqu'ici, en effet, la légalisation organisée par certains Etats américains était combattue par Washington, au motif qu'elle contrevenait à des lois nationales. La décision de Barack Obama crée un nouveau contexte. Fortune compare ce revirement présidentiel au 21e amendement de la constitution américaine, qui avait mis fin en 1933 à la prohibition de l'alcool.
L'impact économique d'une légalisation du cannabis a étéétudié par un économiste de Harvard, Jeffrey Miron. Dans un rapport publié en 2008, il estimait le gain fiscal annuel à 4,8 milliards d'euros si le cannabis subissait une fiscalité comparable à celle qui frappe l'alcool et le tabac. A quoi il faudrait ajouter les économies engrangées par les pouvoirs publics sur les dépenses réalisées pour lutter contre cette drogue douce, soit 9,2 milliards d'euros. La ville d'Oakland (Californie) a anticipé le débat et a créé l'été dernier une taxe sur le cannabis vendu sur son territoire.
Dans une étude plus récente, une thèse d'économie développée à la Brown University (Etat de Rhode Island) en avril 2009 évoque un potentiel de taxes situé entre 70 et 200 milliards de dollars. L'auteur, Max Chaiken, estime que ce montant «est suffisant pour financer le Medicaid (aide médicale aux faibles revenus) ou 20 mois de guerre en Irak». Le calcul est assez complexe, car il s'agit d'imaginer le prix du cannabis en situation de dépénalisation et le volume distribué actuellement. Puis d'estimer l'effet sur le volume vendu et imaginer différents niveaux de taxes. L'étude évalue par exemple que le gramme de cannabis passerait d'une dizaine de dollars à un maximum de 3 dollars. Elle reconnaît dans sa conclusion que ces calculs n'abordent pas toutes les conséquences. «Il est possible que les recherches futures dans ce domaine révèleront des coûts sérieux pour la société, dus à la consommation de marijuana», y précise-t-on.

Intérêt mitigé en Belgique

En Belgique, ces raisonnements ne sont pas encore très courants. «Selon la loi belge, le cannabis est toujours une drogue illégale», rappelle Lieselot Bleyenberg, porte-parole du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck. Une tolérance a été officiellement introduite par une circulaire ministérielle de 2005. Elle donne une priorité minimale des poursuites envers les utilisateurs de cannabis (3 g maximum). La culture d'un plant est aussi incluse dans cette tolérance. Il s'agit toujours d'une entorse à la loi, mais aucune poursuite ne sera organisée. La police est toutefois invitée à dresser un P.-V. simplifié.
Cette base rend inimaginable le développement d'une activité de production et de distribution, et encore moins une taxation. Et rien ne semble indiquer un changement à court terme. «Personnellement, je ne suis pas contre, indique le sénateur MR Alain Destexhe, qui vise ici l'usage médical du cannabis. Mais pour le moment, il n'y a pas de débat.» L'élu Open VLD Vincent Van Quickenborne a naguère défendu l'idée d'une distribution légalisée du cannabis, de préférence dans un cadre européen, mais il se montre discret sur le sujet depuis qu'il est entré au gouvernement.

source TRENDS "Robert van Apeldoorn"©

dimanche 14 novembre 2010

Cannabis thérapeutique

De nombreuses études - plus ou moins significatives - existent ou sont en cours sur ses qualités thérapeutiques.


* Il est question de propriétés :

o analgésiques : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques résistantes aux traitements traditionnels ;
o relaxantes et somnifères : malades en phase terminale ;
o anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
o anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d'autres traitements lourds ;
o stimulant l'appétit et redonnant du plaisir à manger : lutte contre cachexie (maigreur extrême) et favorise la prise de poids ;
o broncho-dilatatrices : asthme ;
o vaso-dilatatrices : glaucome.
* D'autres études suggèrent que le cannabis pourrait être :
o une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
o un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire) tels que la maladie de Parkinson ou le syndrôme de Gilles de la Tourette ;
o un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
o un agent inhibant les sécrétion d'acide gastrique et avoir un rôle favorable sur les ulcères ;
o un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteint de la maladie d'Alzheimer

Les effets

Effets recherchés

D'une manière générale, les effets varient en intensité et en durée, en fonction du mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet high) et CBN (effet stone) ainsi que du sujet, de son état physique et psychique. Les effets durent quelques heures (moins longtemps pour l'inhalation que pour l'ingestion). Leur durée est tout autant variable.
Généralement :
  • euphorie, hilarité, excitation ;
  • relaxation, détente, sensation de flottement ;
  • facilité d'introspection (disparition de l'inhibition) ;
  • association d'idées créatives ;
  • stimulation de l'appétit (Voir Usage médical) ;
  • sommeil ;
  • sentiment de sûreté ;
  • sensation d'extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.
Des doses plus violentes peuvent induire une augmentation de la perception auditive et visuelle (diminution de l'inhibition latente), qui peut engendrer des hallucinations et conduire au bad trip ou au contraire amplifier les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet souvent recherché. La consommation simultanée d'alcool multiplie les effets par 14.

Effets secondaires indésirables

Sommité fleurie de cannabis, partie destinée à être consommée
Même si les effets durent en général quelques heures, le cannabis reste entre 18 à 24 h dans le sang, et l'élimination de celui-ci par le corps est particulièrement lente : plus d'une semaine pour éliminer la moitié de la dose absorbée. Ainsi, il suffit d'un « joint » par semaine pour que le THC s'accumule dans le corps.
Après la consommation, l'usager peut manifester les symptômes suivants :
  • yeux rouges, mydriase[43] ;
  • tachycardie, hypertension/hypotension ;
  • assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette », souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
  • vomissements ;
  • anxiété ;
  • altération de la mémoire immédiate ;
  • troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
  • paranoïa...
Les effets psychiques sont liés à la personnalité de l'usager.
Le cannabis altère la mémoire immédiate, la concentration, le rappel des souvenirs ou des mots et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures[44]. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée à de l'alcool.
                                                                                                                                                                   
"TRES IMPORTANT":

Aucune surdose due au cannabis n'a été enregistrée en deux millénaires d'histoire médicale et c'est ce qui contribue le plus à sa réputation de « drogue douce ». La dose létale estimée du cannabis est de 20 000 à
40 000 fois le niveau d'une dose normale. En comparaison, les médicaments les plus prescrits ont une dose létale autour de 10 fois la dose normale. Une étude a montré qu'il faudrait administrer 681 kilogrammes de cannabis en 15 minutes pour atteindre la dose létale.
                                                                                                                                                                                          

L'histoire du Chanvre

Article détaillé : Histoire du chanvre.
Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l'homme, au Néolithique, probablement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents.
Ses fibres servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans avant J.-C., en Europe au Moyen Âge. Les vêtements royaux occidentaux étaient souvent constitués de mélanges de chanvre et de lin. La première Bible imprimée par Gutenberg l'aurait été sur papier de chanvre. Le papier de chanvre est utilisé jusqu'au XIXe siècle. Au début du XXe siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, originaire des États-Unis. Plus récemment, ces fibres résistantes et à portée de main, ont servi à fabriquer des vêtements militaires lors des deux guerres mondiales. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles furent remplacées par des fibres synthétiques, au tissage plus régulier. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque avant d'être remplacées par de l'ortie. Elles sont également utilisées pour les cordes et cordages, et ont été utilisées pendant longtemps pour les voilures des bateaux.

Classement des drogues par Toxicité et impact social.

On connait que très rarement le niveau de dangerosité des différentes drogues, je l'ai shématisé ci-dessous mais les donner vienne de L'OMS